La Ferme Oerigines est née en 2005 de la mise en place de l'atelier 'Poules pondeuses Bio' (1500 poules). C'est maintenant l'atelier secondaire avec 250 poules réparties dans 2 bâtiments.
Le paysage a conditionnée l'implantation de l'atelier: petits bâtiments en bois (35m²) intégrés à des parcours arborés au pied des grands chênes.
L'élevage repose sur des nécessités éthologiques, au-delà des obligations du cahier des charges de l'agriculture biologique :
- 125 poules par bâtiment, c'est la possibilité de laisser se créer naturellement 2 groupes sociaux qui se répartissent librement dans tout l'espace (intérieur et extérieur) sans rivalité. Alimentation et eau sans en accès libre en permanence.
- Le bois des poulaillers permet des isolations phonique et thermique, diminuant les facteurs de stress.
- Les parcours sont arborés. Pour les animaux de basse-cour, la "menace" peut venir d'en haut, c'est une peur naturelle. En extérieur, les poules peuvent à tout moment s'abriter sous un buisson, picorer sous un arbre. Bien sûr, il faut éviter les buissons trop denses, pour qu'elles ne soient pas tentées de pondre dehors en période sèche. Sinon, c'est Pâques tout l'été !
- Pour chaque bâtiment, plusieurs parcours sont accessibles de sorte que les poules puissent avoir accès à un nouveau couvert végétal lorsque le premier est consommé.
Confort intérieur
Nos poules sont élevées sur paille. Les bâtiments sont paillés chaque semaine en période très humide, un peu moins en période sèche. Ils sont vidés 2 à 3 fois par an. Les litières sont compostées.
Les poules sont en "lien au sol", elles bénéficient des déchets de légumes, qui apportent des vitamines, des vermifuges naturels (graines de cucurbitacées), des assainissants litière (épluchures d'oignons, d'échalotes et d'ail sur le sol) ou des protéines et des acides aminés souffrés (feuilles de crucifères). Chou-fleur et brocoli sont à éviter pour un effet réducteur de ponte.
Sur de petites unités d'élevage, on observe nettement que la quasi totalité des individus se répartit sur tout le parcours, elles entrent et sortent à volonté.
Le groupe social des poules est très hiérarchisé. Nos poulettes arrivent à 16 semaines, alors les crêtes sont insignifiantes.
Au bout de quelques semaines, alors que la ponte devient régulière, des différences s'affirment :
- Les dominantes émergent : grandes crêtes, elles se perchent plus haut, se sont toujours les premières à sortir, à manger, à pondre.
- Les pondeuses : 90 à 95% du lot, crêtes moyennes et bien rouges.
- Un bouc émissaire, voire deux : une poule qui rase les murs et sera toujours le souffre douleur du groupe. Pas d'anthropomorphisme svp : si on a pitié et que l'on retire la poule pour la bichonner, malgré toutes les précautions prises, elle sera massacrée peu de jours après sa réintroduction. Un autre souffre douleur aura été choisi, la première aura donc perdu sa fonction dans le groupe !
- Les couveuses : malgré l'absence de coq (interdit en oeufs destinés à la consommation), au printemps ou en période chaude, il est fréquent qu'une dizaine de poules se mettent à couver. Si on les déloge des nids pour les remettre dans le groupe, elles sont accueillies à coup de bec. On observe que ce sont souvent celles qui ont les crêtes les plus petites. La couvaison, correspond à une augmentation de la température de la poule, il faut trouver le moyen de la faire baisser. Par exemple, en isolant l'animal au frais, en le faisant boire souvent,...
Le registre d'élevage est obligatoire. Nous y consignons le suivi d'élevage (ponte, distribution d'aliment, paillage, nettoyage des abreuvoirs), les bons de livraison de l'aliment bio, les analyses obligatoires (dépistage de salmonelles à 24, 40 et 50 semaines).